Les grandes évolutions de la rénovation énergétique à attendre en 2024

Les modifications apportées à MaPrimeRénov’ et son budget restreint

En 2024, MaPrimeRénov‘ subit une réforme significative qui impacte directement les propriétaires souhaitant entreprendre des travaux de rénovation énergétique. Le budget alloué à ce dispositif a été réduit à 2,3 milliards d’euros, une baisse drastique par rapport aux 5 milliards d’euros initialement prévus. Cette diminution soulève des inquiétudes quant à la capacité de l’État à soutenir les ménages dans leurs projets de rénovation. Malgré cette contraction budgétaire, la ministre du Logement, Valérie Létard, maintient un objectif ambitieux de 350 000 rénovations énergétiques d’ici 2025, ce qui témoigne d’une volonté de continuer à encourager les initiatives en faveur de l’efficacité énergétique.

Les modifications apportées à MaPrimeRénov’ incluent également un nouveau système de bonus destiné à inciter les rénovations globales. Ce changement vise à favoriser des projets plus complets, permettant ainsi une amélioration significative de la performance énergétique des logements. Les conditions d’attribution des aides ont également été révisées, rendant l’accès à ces subventions plus sélectif, mais potentiellement plus bénéfique pour ceux qui s’engagent dans des rénovations ambitieuses. Les montants alloués aux différentes catégories de travaux sont également en cours d’évolution, ce qui pourrait influencer les choix des propriétaires dans leurs projets de rénovation.

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Le diagnostic de performance énergétique : des exceptions possibles pour les propriétaires bailleurs

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un outil essentiel pour évaluer la consommation énergétique des logements. En 2024, des mises à jour des critères d’évaluation et des normes de calcul sont prévues, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur les transactions immobilières. En effet, les propriétaires bailleurs doivent être particulièrement attentifs à ces changements, car au 1er janvier 2025, environ 600 000 logements classés G, la plus mauvaise note du DPE, ne pourront plus faire l’objet de nouveaux baux de location. Cette situation crée une pression supplémentaire sur les propriétaires pour qu’ils entreprennent des travaux de rénovation afin de se conformer aux nouvelles exigences.

Les exceptions possibles pour les propriétaires bailleurs pourraient offrir une certaine flexibilité dans l’application des nouvelles normes. Cependant, il est crucial que ces propriétaires soient informés des implications de ces changements et des mesures qu’ils doivent prendre pour éviter des sanctions. La mise à jour du DPE vise à renforcer le caractère opposable de ces diagnostics, ce qui signifie que les acheteurs et locataires pourront s’appuyer sur ces évaluations pour prendre des décisions éclairées concernant leurs futurs logements.

La fin du dispositif d’aide à l’installation des thermostats

Le coup de pouce thermostat, qui a été introduit pour encourager l’installation de dispositifs de régulation thermique, a récemment été suspendu par la ministre de l’Énergie, Olga Givernet. Ce dispositif, financé par les Certificats d’économies d’énergie (CEE) depuis octobre 2023, visait à inciter les ménages à améliorer leur régulation thermique, contribuant ainsi à des économies d’énergie significatives. La suspension de cette aide soulève des questions sur l’engagement du gouvernement à soutenir les initiatives d’efficacité énergétique à petite échelle.

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Cette décision pourrait avoir des répercussions sur les projets de rénovation des ménages qui comptaient sur cette aide pour alléger le coût de l’installation de thermostats. Les propriétaires doivent désormais envisager d’autres solutions pour optimiser leur consommation énergétique, tout en restant attentifs aux nouvelles aides qui pourraient être mises en place dans le futur. L’encouragement à la régulation thermique demeure un objectif clé, mais sans le soutien financier du coup de pouce thermostat, les ménages pourraient être moins enclins à investir dans ces technologies.

La poursuite de la réforme du label « Reconnu Garant de l’Environnement »

Le label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est un élément central dans le paysage de la rénovation énergétique en France. En 2024, ce label subira un renforcement des contrôles et de nouvelles exigences pour les professionnels du bâtiment. L’objectif est d’améliorer la qualité des travaux réalisés et de lutter contre les fraudes qui ont pu entacher la réputation de ce dispositif. Les professionnels devront donc s’adapter à ces nouvelles normes pour continuer à bénéficier des aides de l’État, ce qui pourrait également influencer le choix des ménages lors de la sélection de leurs prestataires.

La ministre du Logement a également promis une simplification du processus d’obtention du label RGE d’ici 2025, ce qui pourrait faciliter l’accès à ce label pour de nombreux artisans et entreprises. Cette évolution est cruciale pour garantir que les travaux de rénovation soient effectués par des professionnels qualifiés, assurant ainsi une meilleure efficacité énergétique des logements. Les ménages doivent être conscients de l’importance de choisir des professionnels labellisés RGE pour bénéficier des aides de l’État et garantir la qualité de leurs travaux de rénovation.

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Quels sont les objectifs de la rénovation énergétique en 2024 ?

Améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et réduire les émissions de CO2.

Quelles aides financières seront disponibles ?

Des subventions et aides comme MaPrimeRénov’ seront élargies.

Comment les professionnels seront-ils formés ?

Des programmes de formation seront mis en place pour les artisans.

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